une journée crises

A quoi ça ressemble? Et bien il n'y a pas de schéma type, tout dépend de la personne... Vous pensez que c'est manger une ou deux tablettes de chocolat?un paquet de chips ou de gateaux?malheusreusement non, l'ampleur est tout autre!Je ne dis pas que toutes les crises de boulimie se passent comme ça mais je vais vous dire comment s'est déroulé la mienne aujourd'hui... ça vous donnera une idée de ce que celpeut être... rien de glorieux du tout, je vous le dis tout de suite! De 15h à 18h, j'ai fais 3 BV, c'est à dire, "manger-vomir", le tout répété 3 fois! j'ai mangé:

- un chinois: 400g

- 1 quiche faite maison lardon gruyère environ 500g

- 3 paquets de gateaux: 750g avec 2 bols de lait

- 1 plat à gratin rempli de 700g de pommes de terre et oignons-lardons.Le tout recouvert de 300g de raclette

Sympa hein? je dis ça de manière ironique bien sur...vous voyez que j'ai mangé environ 3kgs de nourriture... et le pire, une fois que je me vroyais "tranquille", vers 21H30 il a fallut que je fasse une 4eme BV. Je dis bien le verbe "falloir", car "il le fallait", c'est tout. Et hop, une crise de plus: un cake gruyère lardons, un cake au chocolat, 100G de raclette, 5 craquottes avec confiture. Crise terminée entre 23H30 et minuit... et oui et oui... les BV occupent notre temps, parfois bcq de notre temps... en même temps parfois c'est ce que l'on recherche: faire passer le temps et oublier ce qui nous trotte dans la tête... quel est le moyen? le premier auquel on pense est: la nourriture! c'est bon et réconfortant, pourquoi se priver? c'est ce que l'on pense au début, avant d'être aspiré dans la spirale infernale des tca, qui font partie de nos vies au point que ça devient normal de vivre avec, c'est notre quotidien tout simplement, et ce quotidien, on en a plus peur, c'est banal, sauf qu'a cause de ce côté familier qu'on a avec la maladie, on oublie toutes les conséquences que la maladie engendre: oesophage,gorge,dents,pb cardiaques,chute de cheveux etc tout le côté vicieux de la maladie est là: elle fait tellement patie de nous au fil du temps que même en connaissant les risques, et bien cela ne nous empêche pas de nous arrêter, c'est ça le plus triste...